Les peuples, les murs et les ponts

Le 20 janvier 2017, deux jours après l'investiture de Donald Trump, le pape François donne une interview au quotidien El Pais dans laquelle il appelle l'Occident à ne pas succomber aux sirènes du populisme, et ce, quelle que soit la gravité de la crise. Sans se livrer à une comparaison trop hâtive, le Saint-Père rappelle qu'en son temps, Adolf Hitler aussi avait promis à l'Allemagne de lui rendre sa grandeur, pour finalement la détruire.
C'est aussi l'occasion pour lui de préciser sa pensée à propos des frontières. S'il reconnaît le droit aux pays de contrôler les entrées et sorties sur leur territoire, il rappelle que nul ne saurait empêcher un peuple de dialoguer avec ses voisins. Le pape François renouvelle, ici, avec force, courage et conviction son appel à la construction de ponts plutôt qu'à celle des murs : "Les gens se disent "cherchons un sauveur qui nous rende notre identité et protégeons-nous avec des barbelés, avec n'importe quoi pour que les autres ne puissent nous enlever notre identité".
Et ça, c'est très grave".