Tous les grands-pères sont poilus

André Faber a connu la guerre, surtout celle de 14. Il l'a faite très jeune autour de la table de la salle à manger en écoutant les récits improbables de son grand-père Auguste. La mythique tranchée des baïonnettes y est soudain peuplée de souvenirs d'enfance et de scènes grotesques et poétiques. Les parents et amis chers à l'auteur sont autant de soldats d'une drôle de guerre, sortant l'émotion des tranchées, fonçant dans la mêlée sans ciller sous les éclats de rire. On frissonne, on crie, on s'amuse. Que reste-t-il de la grande saignée du XXe siècle ? Les mots hauts en couleur d'André Faber, la mémoire en jubilant.