Alternatives Sud Volume 19-2012/3 : Emprise et empreinte de l'agrobusiness. Points de vue du Sud
Duterme Bernard
SYLLEPSE
Résumé :
Un productivisme frénétique conduit à des pratiques dommageables pour des milliards de personnes dans les pays du Sud, mais également et de plus en plus, dans les pays industrialisés. Sans que les paysans en aient fait la demande et sans qu'ils aient été consultés, un modèle leur a été imposé. Septembre 2011, l'Agence des Etats-Unis pour le développement international annonce avoir conclu un accord avec la multinationale Monsanto et le ministère de l'agriculture du Népal visant à introduire un maïs hybride auprès de 20 000 paysans. "Très vite, écrit le magazine Le Point, les protestations ont fusé. [...]. Outre l'enjeu des stratégies agricoles, c'est le nom même de Monsanto qui fait frémir les contestataires. "Cette firme a une histoire controversée, dénonce l'activiste Sabin Ninglekhu. Et quand Monsanto s'implante dans un pays, elle finit souvent par tester ou par vendre des OGM. Chez notre voisin, l'Inde, les baisses de rendement de son coton transgénique BT ont poussé des paysans au suicide. Nous ne voulons pas de Monsanto."" Architectes et principales bénéficiaires de la libéralisation des échanges agricoles, les firmes de l'agrobusiness, ne cessent de renforcer leur emprise sur le système agroalimentaire mondial. Fortes de leur poids économique et de leur influence politique, favorisées par une batterie de normes internationales taillées sur mesure, les firmes de l'agrobusiness poursuivent leurs stratégies de concentration à l'échelle de la planète, prélevant une part grandissante de valeur ajoutée tout au long des chaînes productives. Dopées par la hausse des prix agricoles et le boom des agrocarburants, elles gagnent du terrain au Sud, via l'acquisition de grandes superficies fertiles ou la prise de contrôle des opérateurs locaux. Et y imposent "leur" modèle de développement : productiviste, tourné vers l'exportation, socialement excluant et écologiquement destructeur. L'adhésion des gouvernements et des organismes internationaux au discours des grandes firmes sur la "pénurie alimentaire globale qui vient" n'en finit pas d'étonner. Parées de vertus prométhéennes que leur conféreraient leurs avances technologiques, seules ces firmes seraient capables de dynamiser des secteurs agricoles traditionnels "improductifs", en vue de nourrir le monde. Les mouvements paysans dénoncent cette imposture qui occulte les causes structurelles de la faim. Au nom de la souveraineté alimentaire et de la diversité agricole, ils s'opposent à un modèle qui signe la fin des agricultures paysannes et la marginalisation des millions qui en vivent.
Un productivisme frénétique conduit à des pratiques dommageables pour des milliards de personnes dans les pays du Sud, mais également et de plus en plus, dans les pays industrialisés. Sans que les paysans en aient fait la demande et sans qu'ils aient été consultés, un modèle leur a été imposé. Septembre 2011, l'Agence des Etats-Unis pour le développement international annonce avoir conclu un accord avec la multinationale Monsanto et le ministère de l'agriculture du Népal visant à introduire un maïs hybride auprès de 20 000 paysans. "Très vite, écrit le magazine Le Point, les protestations ont fusé. [...]. Outre l'enjeu des stratégies agricoles, c'est le nom même de Monsanto qui fait frémir les contestataires. "Cette firme a une histoire controversée, dénonce l'activiste Sabin Ninglekhu. Et quand Monsanto s'implante dans un pays, elle finit souvent par tester ou par vendre des OGM. Chez notre voisin, l'Inde, les baisses de rendement de son coton transgénique BT ont poussé des paysans au suicide. Nous ne voulons pas de Monsanto."" Architectes et principales bénéficiaires de la libéralisation des échanges agricoles, les firmes de l'agrobusiness, ne cessent de renforcer leur emprise sur le système agroalimentaire mondial. Fortes de leur poids économique et de leur influence politique, favorisées par une batterie de normes internationales taillées sur mesure, les firmes de l'agrobusiness poursuivent leurs stratégies de concentration à l'échelle de la planète, prélevant une part grandissante de valeur ajoutée tout au long des chaînes productives. Dopées par la hausse des prix agricoles et le boom des agrocarburants, elles gagnent du terrain au Sud, via l'acquisition de grandes superficies fertiles ou la prise de contrôle des opérateurs locaux. Et y imposent "leur" modèle de développement : productiviste, tourné vers l'exportation, socialement excluant et écologiquement destructeur. L'adhésion des gouvernements et des organismes internationaux au discours des grandes firmes sur la "pénurie alimentaire globale qui vient" n'en finit pas d'étonner. Parées de vertus prométhéennes que leur conféreraient leurs avances technologiques, seules ces firmes seraient capables de dynamiser des secteurs agricoles traditionnels "improductifs", en vue de nourrir le monde. Les mouvements paysans dénoncent cette imposture qui occulte les causes structurelles de la faim. Au nom de la souveraineté alimentaire et de la diversité agricole, ils s'opposent à un modèle qui signe la fin des agricultures paysannes et la marginalisation des millions qui en vivent.
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EAN
9782849503577
Specifications
| EAN | 9782849503577 |
|---|---|
| Titre | Alternatives Sud Volume 19-2012/3 : Emprise et empreinte de l'agrobusiness. Points de vue du Sud |
| Auteur | Duterme Bernard |
| Editeur | SYLLEPSE |
| Largeur | 143mm |
| Poids | 217gr |
| Date de parution | 06/09/2012 |
| Nombre de pages | 181 |
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