Léon Werth. Le Promeneur d'art
Ecrivain, journaliste et essayiste, grand observateur de l?histoire en train de s?écrire, des moeurs et de la société, critique parfois sarcastique, impertinent, visionnaire, anticonformiste, antimilitariste, indépendant, humaniste, peu bavard... Léon Werth est un témoin fondamental de la première moitié du XXe siècle. Très jeune, il côtoie et se lie d?amitié durable avec quelques-uns de ses illustres
contemporains tels Octave Mirbeau, Francis Jourdain, Paul Signac, Charles-Louis Philippe, Lucien Febvre, Marguerite Audoux, Georges Duhamel, Charles Vildrac, Pierre Bonnard, Colette et tant d?autres... En 1931, il rencontre Antoine de Saint-Exupéry. C?est la naissance d?une très grande amitié qui durera jusqu?au décès en 1944 de l?auteur du Petit Prince (dont Werth est le dédicataire) et de La Lettre à un otage (publiés en 1943 aux Etats-Unis). Si La Maison blanche manque le Prix Goncourt de peu, en 1913, ses autres romans (Clavel soldat, Clavel chez les Majors, Caserne 1900) ou ses récits (Cochinchine, Impressions d?audience, le Procès Pétain, 33 jours) dénoncent la bêtise en tous lieux: celle de la guerre, ou celle du colon. Déposition, 1940-1944, journal qu?il tint pendant la Deuxième Guerre mondiale alors qu?il s?était retiré dans sa maison du Jura pour cause de judéité, est un document fondamental sur la période trouble de l?Occupation. Les historiens, depuis Lucien Febvre jusque Jean-Pierre Azéma, en passant par Michel Winock ou Mona Ozouf, louent
l?acuité de ce témoignage, son intelligence, et l?importance pour tous ceux qui s?intéressent à cette période de l?histoire française. Dès 1912, Léon Werth affirme ses prises de position en matière d?art, dans Les Cahiers d?aujourd?hui puis dans Monde. Il bataille de manière incessante contre le conformisme pour défendre ses amis peintres: Albert Marquet, Maurice de Vlaminck, Paul Signac, Claude Monet, Auguste Renoir, Philippe Valloton et quelques artistes alors peu reconnus comme Cézanne, par exemple. Son premier essai, paru en 1909, est consacré à Puvis de Chavannes. Suivront des ouvrages sur Monet, Ker-Xavier Roussel, Pierre Bonnard... Léon Werth refusera toujours le terme de critique d?art; il lui est impossible d?emprisonner sa liberté d?écrire dans un genre déterminé, ses rapports à l?art ne furent jamais ceux d?un professeur, ou d?un professionnel de
l?art, mais ceux d?un homme cultivé fréquentant les artistes et les galeries, chroniquant les
expositions en restituant une émotion. Alors qu?il s?interroge sur la vulgarisation de l?art, il se révèle un pamphlétaire réputé, un écrivain intransigeant sur la véracité des faits. Ses écrits sont redoutés, tant par un sens de la formule, claire, incisive, que pour une rectitude morale qui n?a que faire des circonstances ou des hommes. De plus, Léon Werth ne se satisfera jamais de l?unanimisme, qu?il prenne la forme d?une censure d?Etat ou d?une louange, ou encore d?une méconnaissance des civilisations extra-européennes, il poursuit sa Révolution, contre l?Académisme, tous les académismes, et peut-être tous les « ismes ».
| EAN | 9782878583489 |
|---|---|
| Titre | Léon Werth |
| Auteur | Cazé Sophie ; Dagen Philippe ; Heuré Gilles |
| Editeur | VIVIANE HAMY |
| Largeur | 220mm |
| Poids | 830gr |
| Date de parution | 21/10/2010 |
| Nombre de pages | 167 |
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