Morts sans ordonnance

Benkimoun Paul

HACHETTE LITT.

S'il y avait à choisir entre "les profits ou la vie", les laboratoires pharmaceutiques ne renonceraient pas aux profits. Une parfaite illustration de cette attitude a été donnée par le procès intenté au gouvernement sud-africain par 39 firmes pharmaceutiques pour empêcher l'entrée en vigueur d'une nouvelle législation destinée à faciliter l'accès des malades aux médicaments génériques (copies de médicaments de marque, aussi efficaces et beaucoup moins chères).
On peut citer également le recours engagé par les Etats-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce contre la législation brésilienne sur les brevets des médicaments: celle-ci permet à ce pays de fabriquer librement ses propres médicaments et de les fournir gratuitement à 100 000 personnes atteintes du virus du sida...

Face à une indignation croissante et un mouvement de solidarité et de mobilisation dans le monde entier (OGN, OMS, ONU...), les laboratoires ont annoncé des réductions de prix. Mais la bataille n'en est pas pour autant gagnée: l'industrie pharmaceutique ne veut pas perdre ses parts de marché et ses profits.

La question qui est posée est pourtant la suivante: peut-on priver d'accès aux médicaments essentiels les populations des pays les plus pauvres, au seul motif que la rentabilité ne serait pas assurée pour les multinationales de la pharmacie.
Autrement dit: la santé est-elle devenue une marchandise comme les autres?

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EAN
9782012355897
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