Confession sexuelle d'un anonyme russe

Cette autobiographie sexuelle fut adressée en 1912 à Havelock Ellis par un Ukrainien pensant que sa confession serait une modeste contribution à la science. Havelock Ellis décida de publier ce témoignage rédigé en français dans son intégralité, ce qu'il fit, en appendice du tome VI de ses Études de psychologie sexuelle. Mais à ce qui devait aider la science subsista, avec le temps, un texte littéraire étonnant que Nabokov, entre autres, ne manqua pas de remarquer. Aux alentours de sa quarantième année, un russe ukrainien confesse, dans ses moindres détails, sa vie sexuelle, précocement entamée. Conscient que son activité sexuelle frénétique et intense peut représenter un intérêt psychologique pour la personne à qui il l'adresse, c'est avec force détails qu'il la raconte, arguant d'ailleurs d'une mémoire « particulièrement tenace pour tout ce qui concerne les phénomènes érotiques ». Obsédé d'amour, tour à tour voyeur, exhibitionniste, masturbateur, coïteur impénitent, amateur de très jeunes filles, quoi qu'il en soit toujours dans les "fumées de la luxure" selon ses propres mots, cet anonyme russe n'en finit pas de fasciner. « J'ai tâché d'être le plus exact possible et cela donne peut-être quelque valeur à mon récit » : des bienfaits de la sincérité, aussi crue soit-elle, sur la littérature érotique...