Le Brigantin du Pape

Vittorini Elio

ALTEREDIT

Au XIXe siècle, un brigantin, le Saint-Martin, véritable embarcation de toute la lie de la terre - les pires pirates, les pires rustres sardes ou maures, les pires voleurs ou violeurs inféodés au Diable - traîne, ravage et se bagarre le long des côtes toscanes. Un beau jour; ce brigantin croise une barque misérable à bord de laquelle, un prêtre se bat pour survivre. Le capitaine du Saint Martin, Fregoso le Génois accueille à bord ce prêtre, tout d'abord pour gagner quelques pièces, puis pour expier tous les péchés du brigantin: La vraie nature du prêtre est alors révélée. Il s'agit du Pape Pompilio qui fuit Rome, son lucre, son luxe, sa débauche loin de toute foi chrétienne. L'accueil est triomphal: le pape en protecteur du brigantin voilà qui est bon pour la réputation et les affaires. Las, bien vite, sous l'impulsion d'une gitane, Annunciatella, l'équipage finit par croire que le Pontife a le mauvais oeil et tout dégénère lorsque le Pape Pompilio décide de célébrer Noël avec tout le faste de Rome. Roman de jeunesse, picaresque et genèse d'une oeuvre, Le Brigantin du Pape est un inédit d'Elio Vittorini, et n'avait jamais été publié en français. Biographie de l'auteur L'écrivain italien Elio Vittorini est né en 1908 à Syracuse (Sicile). Fils d'un cheminot, il s'instruit seul et devient en 1929 correcteur d'imprimerie, tout en faisant ses débuts d'homme de lettres dans la revue Solaria qui regroupe des auteurs antifascistes. Il publie articles, nouvelles et traductions de romanciers anglo-saxons, mais c'est le livre publié par fragments de 1936 à 1938, Conversation en Sicile, qui le fera connaître du grand public en 1941. Admirateur de la littérature américaine dont son oeuvre subit l'influence, il lui consacre en 1943 une anthologie commentée que la censure fasciste voulait interdire. Opposant, Vittorini entre au parti communiste clandestin qu'il quitte en 1947. Premier rédacteur en chef de L'Unita, il dirige pendant deux ans la revue Politechnico puis, en collaboration avec Italo Calvino, la revue littéraire Menabo. Il a été aussi directeur de collection aux éditions Mondadori et aux éditions Einaudi, tout en écrivant de nombreux ouvrages. Elio Vittorini meurt en 1966 après une longue maladie. Tous ses livres ont été publiés chez Gallimard: Les Hommes et les autres (1947), Conversation en Sicile (1948), L'oeillet rouge (1950), Le Simplon fait un clin d'oeil au Fréjus (1950), Erica suivi de La Garibaldienne et de Les Filles de joies (1951), Les Femmes de Messine (1967).

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EAN
9782846330824
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