Entre le silence et l'oeuvre

Lépront Catherine

SEUIL

Cet essai, sur la littérature et la musique, inaugurera, avec l'essai d'Andreï Vieru, ma nouvelle collection « Réflexion » et sera publié en même temps que le roman de Catherine Lépront, Esther Mésopotamie. Il me paraît essentiel de montrer aux lecteurs et critiques que l'oeuvre très singulière de cette romancière s'appuie sur une connaissance approfondie des mécanismes de la création. Ici, les opéras analysés sont le point de départ non seulement d'une réflexion sur le système artistique des compositeurs et des librettistes, mais aussi sur les sujets abordés. Catherine Lépront est très sensible, comme on le sait, à tous les rapports de force (politique ou psychologique) et l'on retrouve particulièrement cette obsession, notamment dans les analyses de Don Giovanni de Mozart, du Nez de Chostakovitch, de Salomé de Strauss, de De la maison des morts de Janacek, d'après Dostoievski, de la Flûte enchantée, de La gazza ladra de Rossini, de Rigoletto et de Porgy and Bess. Mais Catherine Lépront n'est pas une musicologue, mais une romancière : autrement dit toutes ses analyses sont en rapport avec sa propre création. On est en présence d'un matériau d'analyse d'une grande richesse et le ton vif tempère, si l'on peut dire, la richesse compacte de cette culture, toujours très sincère, très profonde. Il s'agit d'un matériau vivant qui n'a rien d'académique. C'est ce qui nourrit l'imaginaire de cet écrivain sans préjugé, qui cherche constamment chez ses confrères un écho de ses obsessions, qui puise dans leurs réflexions une inspiration, qui entre en sympathie ou en conflit avec tel ou tel aspect de la création.

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EAN
9782020910323
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