Montage Tome 4

Watanabe Jun - Simon Pascale

KANA







Revue de presse

Yamato et Miku ont réussi à fuir sans éveiller les soupçons et ont été rejoints par Taisei, qui les a emmenés dans un hôtel récemment abandonné où ils pourront mettre au point la suite de leur plan pour tenter de découvrir toute la vérité sur l'affaire des 300 millions. Du moins, c'est ce qu'ils pensent, car un nouveau bouleversement vient précipiter leur réflexion : un soir, Yamato et Taisei ont la surprise de voir Miku disparaître seule avec les clés des valises... Pour quelle raison ? Ils se doutent très rapidement que Sekiguchi lui a tendu un piège, et comptent bien la retrouver au plus vite grâce à l'émetteur que Taisei a placé dans les clés... Mais arriveront-ils à temps ? Car pendant qu'ils se mettent en route, Miku est déjà face au terrible flic véreux...Poursuivant son tour du Japon, le récit de Jun Watanabe nous emmène cette fois-ci à Miyajima, où nos héros doivent une nouvelle fois se confronter à Sekiguchi, le flic véreux étant prêt à tout pour parvenir à ses fins. Au coeur de la nuit, Montage retrouve un tant soit peu la tension de ses débuts, grâce à un rythme un peu plus haletant dû à la course contre la montre qui s'engage pour Yamato et Taisei afin de venir en aide à Miku. Mais une nouvelle fois, il est difficile d'être pleinement happé par le récit, la faute à plusieurs éléments.Tout d'abord, il y a toujours chez les principaux personnages un côté trop caricatural qui empêche de ressentir toute l'empathie ou tout l'effroi qui devrait se dégager d'eux. Si l'on apprécie que Miku prenne un peu plus les devants, on ressent surtout pour elle un mélange d'empathie et d'irritation, car elle tente bien quelque chose, essaie de prendre Sekiguchi au piège, mais le fait de façon extrêmement naïve, sans aucune certitude, se jette finalement dans la gueule du loup assez bêtement. On sait d'avance quelle direction va prendre le plan de l'adolescente, et le pire reste alors à venir... Le pire, c'est évidemment Sekiguchi, toujours plus caricatural dans son rôle de gros méchant sadique et sans pitié. Décidément pas très finaud, Jun Watanabe nous offre une scène assez gratuite et totalement artificielle dans la manière qu'elle a de présenter l'aspect pervers du flic véreux, et ne cesse d'en rajouter autour de son côté taré, le coup de la colle instantanée étant un summum de ridicule.Il y a, ensuite, quelques éléments à la limite de l'incohérence, qui viennent chagriner le lecteur attentif.Bien que Miku avait pour ordre de se rendre seule au point de rendez-vous avec Sekiguchi, rien ne l'empêchait, une fois le téléphone éteint, de prévenir quand même Yamato et Taisei. La demoiselle aurait très bien pu concocter à la va-vite un petit plan avec ses deux compagnons, plutôt que de se jeter toute seule dans la gueule du loup comme une cruche.Quant au but de l'envoi anonyme des billets aux médias, il laisse circonspect... Mais les personnages ont-ils intérêt à alerter les médias, à faire venir les journalistes dans l'affaire ?Plus anecdotique, on note que, si l'infâme Sekiguchi s'est fait un plaisir de déshabiller et ligoter Miku pour mieux la tripoter, il a quand même pris soin de lui remettre ses chaussures et de les nouer. C'est mignon.Bref, tout ça pour constater que, dans les faits, l'intrigue avance une nouvelle fois à rythme d'escargot, nos héros en étant quasiment toujours au même point, à ceci près que Yamato semble avoir cerné qui était l'inspecteur de police qu'il a vu mourir plus jeune. On apprécie assez de voir certains éléments, certains personnages du passé et du présent se rejoindre, mais le reste n'est fait que de nouvelles interrogations, ou de questions s'accentuant ou se confirmant. On se demande toujours qui se cache exactement derrière Sekiguchi, on a la confirmation que Taisei poursuit un objectif qui lui est propre et n'a pas tout dit à Yamato (l'insistance de Yamato sur les secrets de Taisei est d'ailleurs un peu lourde... Et puis, quelle bonne idée de faire comprendre à Taisei qu'il sait qu'il cache quelque chose), on est amené à s'interroger plus qu'avant sur le flic véreux qui semble très bien connaître l'enfance de Yamato et Miku et cache clairement quelques secrets bizarres (quel est ce numéro tatoué sur sa peau ?)... Mais le trop-plein de questions par rapport au manque de réponses commence à lasser. Du côté de Mizuhara et Natsumi, on attend que ça bouge.De trop grosses ficelles, des manières souvent très artificielles et inutilement too much de faire ressortir la tension, des personnages trop lisses, une histoire qui peine toujours à réellement avancer... Les thrillers de ce genre étant assez rares, Montage peut parvenir à toucher un certain public, d'autant que le tout se lit globalement sans gros déplaisir, mais l'histoire de Jun Watanabe ne convainc toujours pas. (Critique de www.manga-news.com)



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EAN
9782505018414
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