La violence en Colombie. Racines historiques et sociales

ORTIZ SARMIENTO Carlos Miguel

L'HARMATTAN

Voilà l'ouvrage qui nous entraîne vers une vision où les processus d'anomisation l'emportent sur ceux de luttes collectives : désorganisation d'un côté, prolifération de stratégies individuelles de l'autre. La description que Carlos Ortiz nous présente du fonctionnement d'institutions comme la police ou l'armée va dans le même sens. Dans Le Suicide, Durkheim évoquait ces moments d'abondance où rien ne parvient à limiter les désirs des individus et où s'installe un état de dérèglement et de segmentation du tissu social : dans la prospère société colombienne des années 1950, les individus agissent en dehors de tout mécanisme de la régulation des rapports sociaux. L'essence de la démocratie restreinte telle qu'elle va survivre après 1965 est étroitement liée à ce qui s'est passé pendant la Violence. Elle admet la division politique, mais comme une division déjà inscrite dans le social. Elle reconnaît l'individualisme mais invoque d'abord les allégeances partisanes collectives. Elle recourt aux transactions ou aux compromis politiques — sans que ceux-ci puissent prétendre à une véritable légitimité démocratique et moins encore servir à promouvoir une nouvelle image de l'unité du social. Elle en appelle à la violence fragmentée comme substitut à l'impossible régulation du social. Daniel Pécaut.


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EAN
9782738408020
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