Ça noircit le blanc de l'oeil

A près de 50 ans, Anne et Moussa se sont rencontrés à Conakry à l'occasion d'échanges culturels entre la France et la Guinée. Leurs regards d'artistes sur le monde les a rapprochés et leur histoire d'amour s'est concrétisée dans le projet de faire de Tafory, le village natal de Moussa, un lieu de partage artistique et culturel entre l'Afrique traditionnelle et l'Occident. Tantôt en France, tantôt en Guinée, ils ont fait vivre le dialogue interculturel autour de la mémoire d'avenir qu'incarne cet espace magique. Mais un jour le destin a frappé... La mort a brutalement fauché Moussa et son fils, devenu fils adoptif d'Anne. L'avenir s'est écroulé. Naviguant entre raison et irrationnel, profane et sacré, réel et surnaturel, confrontée à des rituels complètement différents de ceux qu'elle connaît mais soutenue par l'ensemble du village, Anne affronte son deuil d'abord en Guinée, puis en France à La Rochelle et à nouveau en Guinée. Mais chez les Soussous une femme ne doit pas rester veuve. Se remarier rapidement est obligatoire. Alors les larmes laissent la place aux plaisanteries et aux éclats de rire qui jalonnent la recherche, menée par l'ensemble des villageois, de ce nouveau mari.