Entrer en maçonnerie : quel profil ?

Aimé Magali

DERVY

Extrait de l'introductionPourquoi cet ouvrage?Il s'avère que les anciens, comme beaucoup de francs-maçons initiés depuis peu, pensent qu'une plus grande vigilance et une plus grande rigueur devraient être appliquées lorsque les profanes frappent à la porte du temple. Peut-être à cause d'une médiatisation «cosmétisée», faisant fi du fondement même de la franc-maçonnerie? Toujours est-il qu'une question se pose: les maîtres maçons d'aujourd'hui seraient-il moins attentifs, moins exigeants que les maîtres maçons d'hier?Le profane serait-il plus intéressé par le réseau - mot utilisé souvent à mauvais escient -, par la possibilité de s'y faire des amis, d'y trouver l'âme soeur, ou même un groupe de parole, plutôt que par l'attrait d'une recherche personnelle, d'une soif de connaissance et peut-être d'un véritable engagement sur le chemin de la spiritualité?Donc au travers de ces quelques pages, concernant le profane comme le maître maçon, nous allons tenter d'y voir un peu plus clair en soulevant un coin du voile.Un détail à préciser. Si tout est décliné au masculin, c'est que la grammaire française l'a décidé ainsi, qu'à l'école tout le monde a appris que le masculin l'emportait - un bien vilain mot que celui d'«emporter!» - sur le féminin, donc, en bonne auteure (!), je respecte la grammaire française à laquelle je reste très attachée.Pourquoi entrer en maçonnerie?Par tradition familiale?Certains ont été élevés au «biberon» maçonnique. Père, grand-père, mère, oncle, tante, tous maçons... Cela laisse des traces, des comportements et des modes de pensée qui, souvent, ont servi d'exemples. Ceux-là, certes, sont voués à être maçons, et c'est ce qui se passe pour la plupart d'entre eux.Pourtant, tous ne suivent pas l'exemple de ce chemin familial, le plus souvent par réaction: «Mon père sortait tout le temps le soir, il ne jouait jamais avec nous. Il avait toujours des réunions et n'avait que peu de temps à consacrer à sa famille. Je ne veux pas que mes enfants vivent la même chose.» Dont acte. Certains en ont tellement entendu parler qu'ils ont la sensation de tout connaître de la franc-maçonnerie!Par mimétisme?Il y a ceux dont personne dans la famille n'est ou n'a été maçon et qui, à la limite, n'en ont quasiment jamais entendu parler, sauf dans la presse. Pour ces derniers, un ami ou un collègue leur en ont peut-être touché un mot, ou alors leur comportement qui les différencie de leur entourage habituel les aura interpellés. Qu'ont-t-ils de différent?«Personnellement, dit Paul, j'ai un ami qui ne cesse de m'étonner. Au plus gros d'une crise, et Dieu sait qu'il en a traversées, il parvient à rester calme. Pas serein, bien sûr, mais il garde son calme, jamais il ne monte le ton, il est capable de formuler des vérités difficiles à dire et à entendre avec beaucoup d'attention, il évite l'affrontement. Il est vrai que ses qualités m'ont toujours fasciné. Un jour, nous en avons parlé longuement et il m'a répondu tout simplement que c'était un long apprentissage et une meilleure connaissance de soi. Il m'a promis de m'en reparler à l'occasion.» L'occasion a dû se présenter car Paul est maçon depuis quelques années.

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EAN
9782844549754
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