Du bref et du court

Parmi les formes que peuvent prendre nos discours (textes, paroles, images, performances gestuelles), il y en a des plus brèves, plus efficaces. Mais comment mesurer ces formes ? Qu'est-ce qui est "long", qu'est-ce qui est "court" ? Quelle est la différence entre le "court" et le "bref" ? Ce livre propose des analyses de récits courts, voire extrêmement courts (allant d'une phrase 3 une demi-page tout au plus), de poèmes-chansons, de formes théâtrales, de panneaux de signalisation routière, ou encore, du croisement de plusieurs de ces formes. Il porte sur des corpus des XXe et XXIe siècles et concerne des aires linguistiques et des champs culturels variés : français, hispanique, allemand, canadien, mauricien. Parfois, la forme brève implique son inclusion dans une autre qui lui servirait de cadre (une phrase de Proust dans l'ensemble de La Recherche, une nouvelle de Jorge Luis Borges dans un recueil). Dans d'autres cas, la brièveté n'est pas un trait distinctif de la forme elle-même (le théâtre, la chanson, la série télévisuelle) ; mais plus elles sont brèves, plus ces formes sont percutantes et marquent l'esprit du public. Il en est, enfin, qui, comme les panneaux routiers, ne seraient pas si elles n'étaient pas brèves.