Gundam The origin/15

Yasuhiko Yoshikazu

PIKA







Revue de presse

Deux and et trois mois. Telle est l’attente qu’ont dû subir les fans de la saga Gundam pour déguster le quinzième volume de The Origin, cette série qui retrace et complète la toute première série de la franchise, Mobile Suit Gundam. L’attente fut longue et pour cause, la série est loin de rencontrer le succès escompté. Après avoir mis ce titre longuement de côté, les éditions Pika montrent qu’ils n’abandonnent pas les fans et se décide enfin à nous livrer la suite de cette série incontournable !Fort heureusement, cette longue pause dans la parution s’est faite à un moment stratégique de la série, c’est-à-dire à la fin de l’exceptionnel flashback autour de Char Aznable long de 6 volumes, un grand arc qui proposait des éléments inédits à l’anime et développait considérablement l’un des personnages les plus populaires de la fiction japonaise. Ainsi, nous retrouvons le White Base et son équipage à l’aube d’une nouvelle partie de l’histoire. Bien entendu, feuilleter les volumes 7 et 8 retraçant la bataille de Jaburo est idéal pour se remettre dans le bain.Le White Base, toujours sur Terre, quitte Jaburo et s’oriente vers de nouvelles batailles. La riposte des forces fédérales terriennes promet d’être ambitieuse, et la destination du vaisseau est Odessa, un périple qui a pour vu un assaut de grande envergure contre les armées Zeon. De son côté, Kai est las de ce périple militaire et se retire de l’équipage pour retrouver une vie paisible. Il fait la rencontre de Miharu, une vendeuse ambulante qui propose de l’héberger et cache un lourd secret qui ne sera pas sans conséquences pour Kai et le White Base…Après le long et riche épisode de Char Aznable, on s’attendait à retrouver Amuro sur les devants de la scène. Il n’en sera rien en réalité, puisque c’est l’antipathique Kai Shiden qui occupe le premier rôle le temps de ce volume. Ceux qui ont vu les trois films parus chez feu Beez savent quel passage les attendent, et il est important de noter que la chronologie par rapport à l’anime est chamboulée à ce niveau. En effet, dans l’histoire animée, ce passage se situe entre l’assaut de Ramba Ral et l’arrivée à Jaburo. Toutefois, qu’on se rassure, ce changement n’a pas une grande importance puisque sert avant tout à développer le personnage de Kai.Ainsi, deux intrigues s’offrent à nous dans ce volume. D’abord, le White Base n’échappe pas, une fois encore, à la vigilance de Char Aznable qui donne aux troupes Zeon tous les atouts pour dé débusquer la carte maîtresse des forces fédérales. De ce point de vue, nous assistons à des scènes d’action intéressantes où le Gundam n’est pas forcément l’atout des batailles et doit être fortement appuyé par Guntank et Guncanon pour remporter la victoire. De ce point de vue, on reste en terrain connu et le trait de Yoshikazu Yasuhiko persiste à rendre les joutes dynamiques, pour notre plus grand plaisir. Le seul reproche serait à faire à Pika qui ne propose plus les pages couleurs supplémentaires des volumes, sans doute dans un souci d’économies parce que la série ne trouve pas son public. Difficile de savoir si on peut réellement en tenir rigueur à l’éditeur, mais il est dommage de ne pas voir les batailles sublimées par les mises en couleur magnifiques du mangaka, en atteste les premiers opus de la série.En parallèle à l’action, nous suivons avec un certain plaisir l’histoire entre Kai Shiden et l’énigmatique Miharu, orpheline s’occupant de ses deux petits frères et gagnant son pain du mieux possible, quitte à vendre son âme au diable. Ce passage synthétise à lui seul de nombreuses qualités de la saga Gundam, à savoir relationnel, trahison, développements psychologiques et drames humains. Et pour une fois, c’est Kai qui est à l’honneur. Jusqu’ici peu appréciable, le personnage commence à évoluer, un peu à la manière d’Amuro qui était, au début de l’histoire, un gamin asocial et prétentieux. Ce passage soulève ainsi deux aspects du personnage : sa capacité à apprécier autrui, et ses convictions. Cette histoire a lieu par le biais de l’interaction avec Miharu, personnage secondaire que nous apprenons à connaître dans ce volume et qui s’avère très touchant. La relation entre les deux personnages, bien que courte, se révèle néanmoins touchante et aboutit à une fin de tome qui nous ferait oublier tous les torts de Kai. Dans la série, ce genre de scène ne se fait pas sans larmes, et Yoshikazu Yasuhiko a un talent certain pour retranscrire les différentes tonalités de la série animée. En tout cas, Kai fait désormais partie de ceux dont la mentalité aura évolué dans la série !Ainsi, ces deux années et trois mois d’attente valaient-ils la peine ? Assurément ! Nous retrouvons ici toutes les qualités qui font de Mobile Suit Gundam une saga riche sur tous les plans, humain notamment. Si on regrette un peu de retrouver le titre sur un tome où Amuro et le Gundam ne sont pas forcément à l’honneur , cela n’empêche pas ce volume de bénéficier de nombreuses qualités et de nous permettre d’apprécier le développement du personnage de Kai. Maintenant, la guerre semble entrer dans un nouveau cycle et comme nous le prédit la fin de ce tome, le suivant risque d’être très, très riche en action ! Takato (Critique de www.manga-news.com)



7,97 €
Hors stock
EAN
9782811611682
Image non contractuelle