Panique à Bamako

Villiers Gérard de

SAS

« Malko avait du mal à garder les yeux ouverts, un peu sonné après le long trajet aérien Vienne-Paris puis Paris-Bamako. Heureusement, la voiture de l ambassade U.S. l attendait à l arrivée. L aéroport ne payait pas de mine. Un unique runway est-ouest, avec en bout de piste les restes d un Antonov à qui il manquait pas mal de morceaux. Un jet d Ethiopan Airlines, un autre du Kenya garé près de l aérogare. Et, à perte de vue, la savane semée de quelques arbrisseaux. Très loin, on apercevait vaguement des collines bleuâtres.
Partout, la latérite et ses plaques rouges. Le Niger coupait la ville en deux, d est en ouest. Une cité plate. Beaucoup de tôle ondulée, dominée par la tour ocre majestueuse de la CBAO, la banque pour l Afrique de l Ouest. Le cordon ombilical qui faisait vivre le Niger, qui ne possédait pas de banque centrale, dépendait du bon vouloir des autorités d Afrique occidentale pour débloquer les millions de francs CFA nécessaires à sa survie. Ils arrivaient à la rive nord.
A droite du pont, se dressait la carcasse d un hôtel inachevé, le Libya, aussi majestueux que désolant.
- Je vous ai mis en face, au El Farouk, annonça l Américain. En plus, comme il est en face de la Radio-Télévision, les militaires l ont pratiquement isolé...
- La ville est calme? demanda Malko. »
Extrait du chapitre 2, Panique à Bamako, SAS n°195, octobre 2012

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EAN
9782360530533
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