Sket Dance/10/

Shinohara Kenta

KAZE







Revue de presse

Quels lourds secrets cachent le contexte familial de l’enjoué Bossun ? Lorsqu’à 14 ans, ce dernier découvre des vidéos gardées par sa mère, il ne s’attendait pas à découvrir une bien cruelle vérité. Et alors que son anniversaire approche, c’est un autre secret encore plus percutant qui s’apprête à être dévoilé !Au bout de 10 tomes, on commence à comprendre que Sket Dance n’a pas de registre prédéfini. Parfois, nous avons une comédie scolaire, tandis que d’autres chapitres s’avèrent plus émouvant. D’une manière générale, les arcs flashbacks autour des protagonistes gagnent en sérieux, comme nous l’a démontré l’excellent épisode sur Switch, écrit d’une main de maître. Cette fois, Kenta Shinohara réitère la formule, mais sur un volume complet, centré sur Bossun !Parler de flashback sur toute la durée du tome serait faux tant celui-ci se découpe clairement en deux parties : la découverte de Bossun sur ses parents alors qu’il avait 14 ans, et l’époque actuelle où notre héros découvre une vérité plus bluffante encore.Le premier chapitre du tome s’avère déroutant, présentant un sosie de Bossun, mais entouré d’autres protagonistes… Puis l’histoire peut commencer, Bossun s’apprête à découvrir la vérité sur son père qu’il n’a jamais connu, et dont sa mère ne parle jamais. Au fil des pages, le mangaka nous mène de surprise en surprise, sur des fausses pistes permanentes, et nous surprend à chaque révélation. Kenta Shinohara avait prouvé ses grands talents d’écriture sur l’épisode de Switch, mais ils atteignent ici leur paroxysme : l’issue de cet épisode est imprévisible, et parfaitement amenée ! Ainsi, le lecteur va découvrir qui sont les parents de Bossun, et ainsi son cercle familial, son côté amical et… les raisons qui l’ont poussé à ouvrir le Sket. Et comme nous le prouve le commentaire de l’auteur à la fin de cet épisode, rien n’est vraiment lié au hasard. Le Maître avait imaginé ce contexte depuis un moment déjà, il attendait simplement une occasion pour l’exploiter.Passée la moitié du tome, le flashback trouvé sa conclusion, et nous revenons par conséquent à l’époque présente. On pense alors retomber sur des chapitres frais et drôles, mais il n’en est rien : Kenta Shinohara repart de plus belles avec de nouvelles révélations qui viennent compléter ce flashback riche en émotions. Et cette fois, impossible d’évoquer un dixième du contenu de cette surprise sans spoiler, nous pouvons juste dévoiler que le contexte familial du héros est une nouvelle fois affecté. Coup de génie une fois encore pour l’auteur : la révélation ne sort pas du chapeau, il s’agit bien là d’une idée que le mangaka avait en tête depuis les débuts de son œuvre, se demandant s’il aurait la possibilité de l’exploiter. Quelques petits indices furent distillés dans les tomes précédents, preuve de la bonne foi de l’auteur. En découle un traitement différent de Bossun et le second concerné, et force est de constater que l’écriture de Shinohara est d’une justesse incomparable, ne partant jamais dans l’excès, n’en faisant jamais trop peu, tout juste le nécessaire. Quelques enjeux de la série s’en retrouvent bouleversés, aussi on est curieux de voir si ce long épisode aura un impact conséquent sur la suite de la série.Dans Sket Dance, un tome peut nous faire rire aux éclats, tandis que le suivant aura le pouvoir de nous surprendre et nous choquer. C’est le cas de ce tome 10, écrit de manière ingénieuse, apportant de nombreuses réponses en ce qui concerne Bossun, tout en développant le contexte de certains personnages, un en particulier… L’épisode de Switch était excellent, celui de Bossun est juste exceptionnel, et nous rappelle à quel point on aime lire Sket Dance, ce shônen totalement imprévisible ! (Critique de www.manga-news.com)



7,10 €
En rupture de stock
EAN
9782820315960
Image non contractuelle