Commentaire sur l'Evangile selon saint Matthieu

Chrysostome Jean

ARTEGE

Extrait de l'introductionSurnommé Chrysostome, c'est-à-dire Bouche d'or, saint Jean était appelé, de son vivant, Jean d'Antioche, car il était né dans cette ville, en l'an 344 probablement. Palladius, évêque d'Hélénopolis, composa sa Vie en 407 ou 408. Nous savons ainsi que notre saint fut élevé par sa mère, une sainte femme qui, veuve à vingt ans, refusa de se remarier afin de se consacrer à son éducation.Après ses études de philosophie et de rhétorique, Jean débuta dans le barreau, puis il fut attiré par une vie religieuse plus profonde. Vers 370 il reçut le baptême et l'ordre de lecteur. Il s'organisa, dans la maison de sa mère, une vie de prière, d'ascèse et d'étude.En 373 on voulut le faire évêque, mais il se déroba et quitta la ville pour aller dans la montagne vivre en cénobite pendant quatre ans, puis en anachorète pendant deux ans. Il y ruina sa santé et dut revenir à Antioche en 380.Il fut ordonné diacre en 381, et prêtre en 386. Il commença alors, à Antioche, son activité de prédicateur. Pendant une dizaine d'années on se pressait en foule pour l'entendre, et l'on n'hésitait pas à l'applaudir.En 397 il est nommé comme successeur de Nectaire, patriarche de Constantinople. Le peuple lui était très attaché et l'aimait extrêmement. Mais «le saint évêque, écrit E. Legrand, arma contre lui, par ses admonestations et ses réformes, une fraction importante du clergé qui menait (par suite de l'indolence de Nectaire) une vie relâchée; il irrita quelques dévotes, vierges ou veuves et les moines parasites des maisons opulentes, en dénonçant l'hypocrisie des unes, la paresse des autres; il offusqua les mondaines en instaurant à l'évêché, au lieu du luxe de Nectaire, un régime très simple qui était pour eux comme une leçon et un reproche perpétuels; il inquiéta les riches, les gens en place, le pouvoir par la liberté et la véhémence de sa parole, par la hardiesse de ses idées sociales... Il indisposa le tout-puissant [ministre] Eutrope, qui l'avait d'abord soutenu, et ensuite l'impératrice Eudoxie... en désapprouvant sans réserve, en combattant même d'une façon expresse leurs exactions et leurs abus d'autorité». S'ajoutait à tout cela la farouche opposition de Théophile, patriarche d'Alexandrie; car saint Jean Chrysostome avait été choisi comme patriarche, et non son candidat. Plusieurs évêques contre lesquels le saint patriarche avait dû sévir, étaient aussi contre lui.Dans un concile dépourvu de légalité, et devant lequel il refusa de comparaître, il fut déposé. Il dut partir en exil, en 403. Mais, devant les menaces du peuple, l'empereur Arcadius fut obligé de le rappeler quelques jours après. Cependant l'impératrice le fit exiler de nouveau, pour se venger des paroles de blâme que le saint avait prononcées à l'occasion des fêtes organisées d'une manière païenne en l'honneur de la statue d'Eudoxie. Jean partit donc le 5 juin 404 pour Cucuse, dans le Taurus. Mais comme on trouvait son exil trop doux, on l'envoya près du Caucase. Le voyage fut organisé si durement que le saint évêque mourut en route, le 14 septembre 407.Le 27 juin 438 son corps fut ramené triomphalement à Constantinople. Le pape Innocent avait déjà cassé la sentence de condamnation qui avait été portée contre le saint patriarche.Saint Jean Chrysostome est Docteur de l'Église et l'un des quatre plus grands Pères de l'Église d'Orient.

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EAN
9782360401178
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