La confrérie des moines volants

Arditi Metin

POINTS







Extrait

Note au lecteur Entre 1918 et 1938, le régime soviétique a détruit, pillé, ou vendu à l'étranger tout ou presque de ce que l'Église russe comptait comme trésors. Plus de mille monastères furent fermés. Beaucoup, tel celui de Saint-Eustache, situé au bord du lac Ladoga, se virent mis à sac, vidés de leurs occupants, et transformés en goulags. Des églises furent saccagées par dizaines de milliers. Et les milices du NKVD exécutèrent plus de deux cent mille prêtres, moines et moniales. Ce livre raconte l'histoire de Nikodime Kirilenko, l'un des ermites de Saint-Eustache, qui, au coût de sa vie, a soustrait au régime bolchevique parmi les plus beaux trésors d'art sacré que comptait la région de Saint-Pétersbourg, appelée alors Leningrad. Le vendredi 26 avril 2002, le Saint Synode de l'Église russe, placé sous la haute autorité du Patriarche Alexis, a élevé Nikodime Kirilenko au rang de martyr. Mardi 20 juillet 1937 - Ils sont tous morts ! Nikolaï, l'un des novices du monastère, tremblait tant qu'il pouvait. Son frère Serghey le regardait, tremblant lui aussi, l'air perdu, - Qui est mort ? La voix caverneuse de Nikodime acheva de pétrifier les deux garçons. Déjà qu'ils n'arrivaient pas à retrouver leur souffle... C'était la première fois qu'ils se rendaient chez lui, et bien sûr ils s'étaient égarés. Quinze ans plus tôt, lorsque Nikoclime avait demandé l'autorisation de construire son ermitage «aussi éloigné qu'il me sera permis», Igor, le père igoumène, lui avait répondu : «Tu le construiras à moins d'une heure.» Alors Nikodime avait traversé la forêt en direction de Sokolova et s'était arrêté une heure plus tard exactement. Puis il avait rebroussé chemin de vingt pas, pour s'assurer qu'il respectait la règle fixée par le père, (...)
--Ce texte fait référence à l'édition






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EAN
9782757840085
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